Avis sur Spider-Man

Spider-Man, le verdict un an après !

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L’existence des jeux de super-héros est aussi vieille que les jeux vidéo eux-mêmes. Pourtant, peu ont réussi à marquer notre esprit aussi bien qu’y est parvenu Spider-Man, nous captivant avec une histoire originale et une sensation de liberté hors du commun. C’est à l’E3 2016 que tout commence, c’est là-bas que nous découvrions ce qui allait devenir l’un des favoris au GOTY 2018. Toutefois à ce moment-là, nous étions loin de nous douter de ce qu’il adviendrait du titre. Finalement, Insomniac Games se décida à sortir son jeu le 7 septembre 2018, il y a maintenant un an. Cependant, bien que le jeu fut un succès critique, il n’en reste pas moins qu’une grande majorité des joueurs ont une préférence non dissimulée pour des titres comme God of War ou encore Red Dead Redemption 2. Selon vous, à quoi est dû ce favoritisme ? Est ce de par le réalisme de ces jeux ? Peut-être pour leur goût si prononcé pour l’agressivité, ou encore en rapport avec l’inexistence de la pilosité chez Peter Parker ? 

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Quelles que soient les raisons, pour les comprendre il faut tout d’abord savoir ce qui fait de cette œuvre, un récit original dans l’univers du tisseur.

 

Je suis Spider-Man !

Ce héros, aussi spectaculaire soit-il, provient à l’origine de l’association d’imagination débordante du défunt Stan Lee et du dessinateur Steve Ditko. Dès lors, la réputation du personnage n’eut de cesse de s’accroître, allant jusqu’à rivaliser avec d’autres super-héros à l’instar de Batman ou encore Superman. L’inspecteur Spidey en a donc connu des aventures, néanmoins, très peu ont pu égaler celle que nous conte ce jeu. Pour commencer, là où Sony a reboot le personnage de nombreuses fois dans ses films au cours des dernières décennies, l’histoire choisie elle, de débuter quelques années après que Peter ait endossé le costume de l’araignée.

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Le personnage n’a malgré les âges, pas perdu de l’innocence qui constitue sa personnalité, sa force et cela dues aux nombreuses personnes qui remplissent son passif, que ça soit tante May, ou encore Mary Jane, tous sont présents ! Peter ayant eu une vie avant le commencement du récit, on se sent certes moins attachés à eux, mais on ne peut que ressentir la peur de ce dernier lorsqu’il est sur le point de les perdre (et entre nous, vu le nombre de fois où on a eu droit aux origines du perso...).

En effet, jongler entre deux vies ne réussit pas à tout le monde et ça, Peter Parker le sait. Pourtant, il n’hésitera jamais à se jeter dans les pièges les plus sordides qu’ils soient ou prendre les décisions les plus difficiles et nous embarquer à chaque fois avec lui dans son périple.  Je ne saurais vous résumer cette histoire sans prendre le risque de vous gâcher le plaisir de la découverte, tant la richesse de cette dernière est dense, mais c’est pourquoi je vous dirais ceci : Spider-Man ayant attendu des années avant de pouvoir mettre le « KingPim » en prison, ce choix sera loin d’avoir les résultats qu’il avait pu imaginer. Néanmoins, il n’abandonnera pas son combat pour autant, au contraire, sa détermination inébranlable ne pourra que vous motiver. N’allez pas non plus vous faire piquer par une araignée radioactive, ça ne fait généralement pas que du bien ! 

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Malgré tout ce que j’ai pu vous dire, je suis encore loin de vous avoir démontré ce qui faisait la force du titre, en plus de briller par sa narration, presque impossible à résumer. A pour véritable force son gameplay, qui est à mon sens l’attrait principal ainsi que l’enjeu majeur de ce qui est à ce jour, l’un, si ce n’est le meilleur jeu de super-héros jamais sorti.

 

Un grand pouvoir implique de grands coups de pieds aux fesses

L’essence du gameplay est telle qu'elle est loin d’entacher l’image de l’homme-araignée, voguant entre les buildings de Manhattan avec une fluidité et une satisfaction inégalable à ce jour. De manière assez simple, au contact d’une simple touche, vous pourrez voler tel un oiseau dans les rues de New-York, sans être coupé dans votre course par les nombreux obstacles qui vous feront face comme… Les murs dont vous prendrez appuie pour continuer votre parcours effréné au travers du paysage. Un sentiment que je continue à retrouver après l’accomplissement de tout ce qui remplissait le jeu, pourtant, je ne peux m’empêcher d’avoir envie d’y jouer juste pour la joie de me balancer d’immeuble en immeuble, pour le plaisir de pouvoir contempler cette ville. Une ville qui est à priori, fidèle à l’originale avec cependant quelques ajouts, comme la tour des Avengers ou encore le manoir du Doctor Strange, ce qui sera toujours apprécié par les fans des films Marvel, dont comme moi, vous faites parties, j’en suis persuadé.

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Pour ce qui en est des combats, ils sont facilement comparables à ce qui a pu faire la renommée de la licence des Batman Arkham, néanmoins, n'oublions pas que Spider-Man est plus agile que la chauve-souris. Il est donc évidemment que ce dernier nous offre une chorégraphie beaucoup plus fluide que celui-ci. En effet, ces enchainements nous font comprendre pourquoi le jeu vidéo est considéré comme un art à l’image des films ou de la photographie. Un mode photographie est d’ailleurs utilisable à tout moment permettant d’offrir des clichés plutôt uniques en somme. Les combats, devant comme toutes choses avoir une fin, la leur peut s’accompagner, si le joueur le souhaite, d’un finish spectaculaire à l’image du héros. Pour se faire, seulement deux touches devront être utilisées, ce qui reste facile à mettre en pratique et ne coupe pas à la fluidité de l’action.

En revanche, les ennemis, eux, ne se laisseront pas faire à notre plus grand plaisir, croyez-moi. Ces derniers étant variés, vous trouverez des brutes qu’il faudra attacher avant de les cogner, ou encore des adversaires armés qu’il vous faudra tantôt combattre dans les airs, tantôt de front. Pour autant, cela ne coupe en rien l’enchaînement que vous étiez sur le point de mettre en œuvre auparavant.

Les QTE sont également comme vous aviez pu le voir dans les nombreuses vidéos du jeu, très présents, que ça soit pour arrêter un hélicoptère en vol, ou encore stopper une voiture afin d’éviter un carambolage et sauver des vies.

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Je vous l’ai dit plus tôt, Peter ne démarre pas sa carrière de super-héros dans cet opus, il est donc accompagné d’une panoplie de gadgets qui saura mettre à mal vos adversaires !

 

L’araignée sympa du quartier

Néanmoins, non, il ne sera pas à la tête de Parker Industrie à l’image des comics, toutefois cette technologie ne sort pas de nulle part. En effet, notre protagoniste préféré travaille dans l’histoire du jeu avec Otto Octavius, ce travail très mal payé, qui conduira notre araignée à quelques péripéties dont lui seul a le secret. Parmi ses équipements, nous retrouvons en outre : le lance-toiles classique à l’univers du tisseur, mais aussi des spider-drones qui chercheront à attaquer vos adversaires, les électrifiant un à un (tout en vous permettant de garder les doigts de pieds en éventail), sans oublier les bombes de toiles dont le design est fortement inspiré des bombes du « Green Goblin » malgré l’absence du personnage. Je pourrais continuer à vous énumérer les nombreuses technologies qui accompagneront l’araignée, mais le mieux reste que vous les découvrez vous-mêmes, sachant toutefois qu’ils pourront être améliorés au travers de différentes quêtes annexes.

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Vous ne pensiez tout de même pas qu’un tel open-world se contenterait d’une aventure principale ? Manhattan est submergé d’activités. Je vous l’ai évoqué plutôt, la chute du « KingPim » n’a pas eu l’effet escompté, au contraire, de nombreux voyous ou gangs se sont mis à parcourir les quartiers, sans oublier la milice privée de Norman Osborn qui n’hésitera pas à vous mettre des bâtons dans les roues et ce, à chacune de vos rencontres.

Le jeu dissimule également de nombreux objets qu’il vous faudra trouver, soit en accomplissant ces fameuses quêtes secondaires (parfois mieux scénarisées que dans d’autres jeux du même genre), soit dans une grande partie, il faudra juste regarder au travers d’un bâtiment. Effectivement, notre ami semble avoir dissimulé de nombreux sacs dans la ville, tellement que même lui semble avoir oublié leur existence. En plus des gadgets et de leurs améliorations, ces objets permettront de déverrouiller des costumes, et croyez moi, quand je vous dis qu’ils sont nombreux, il s’agit presque de la totalité des costumes qu’a pu porter Spider-Man (bien évidemment, ils ne sont pas tous là). On peut imaginer que Insomniac Games se les garde pour un prochain opus qui, au vue de la fin, est plus que probable.

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Sans parler des costumes imaginés spécialement pour l’aventure comme celui (que l’on a pu apercevoir dans chaque trailer abordant fièrement une araignée entièrement blanche), ainsi qu’un costume basique mais refait à la sauce Insomniac, le jeu nous permettra également de reluquer le corps si glamour d’un Peter Parker, en caleçon. Sérieusement, celui-ci se déverrouille lorsque l’on dispose de l’intégralité de la garde-robe, il sera ainsi vêtu d’un masque et d'un caleçon à l’effigie de son homologue, l’inspecteur Spidey.

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Ce n’est pas tout, chacune des tenues octroiera un bonus à notre personnage, ou plutôt une capacité spéciale comme un drone tueur apparaissant quelques secondes, ou encore des bras métalliques pour l’Iron-Spider, ou une réduction temporaire de la gravité pour le Spider-Man 2099. Autant de spécificités qui vous feront prendre un plaisir sans nom à parcourir cette carte. Le jeu est d’ailleurs toujours mis à jour, comme le démontre l’ajout de deux costumes à la sortie du film Spider-Man Far From Home. Maintenant que j’ai pu vous faire part de mon avis sur le gameplay, la question que l’on peut se poser est assez simple : le réalisme du jeu nous coupe-t-il du voyage ?

 

Réaliste ou Comique ? 

Le jeu se veut effectivement réaliste mais non, pas pour nous, mais dans sa narration. Evidemment, le réalisme est loin d’un Uncharted, d’un The last of Us par II ou encore d’un Red Dead Redemption 2, néanmoins, il reste cohérent dans la perspective que l’on a du monde de Spider-Man. Ce que je veux dire, c’est que, oui les graphismes restent réalistes, il n’y a qu’à voir les décors du jeu pour le comprendre.

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Cependant, dans le faciès des différents personnages par exemple, j’ai pu avoir parfois l’impression que le jeu se rapproche d’un excellent film animé tel que Spider-Man Into the Spider-verse que d’une véritable production hollywoodienne.

Encore une fois, ça ne coupe en rien l’expérience sensationnelle que procure ce jeu, mais ce point se doit d’être souligné. Pour ce qui est de la partie comique, l’homme-araignée a toujours sa langue bien pendue, allant jusqu’à faire de certaines répliques, des memes à sa sortie. Ne sous-estimons pas pour autant la VF de Donal Reignoux, qui a su une fois de plus, nous montrer qu’il est un doubleur hors pair. Je pense clairement que les dialogues n’auraient pas été les mêmes sans sa voix : il arrive à alterner un sérieux lors des enquêtes, de l’humour durant les patrouilles de l’inspecteur Spidey mais aussi de la tristesse lorsqu’il le faut.

 

Un récit digne du tisseur ?!

Pour finir, je pense que ce jeu avec l’histoire qu’il nous raconte, est supérieur à beaucoup d’aventures sur Spider-Man, nous plongeant ainsi dans sa peau et nous obligeant à participer avec lui, à ses choix les plus douloureux mais également à ses joies. Être un héros n’a jamais été un métier facile, pourtant Peter continue de protéger la ville et ce, au détriment de sa propre personne. Peter Parker est l’archetype ultime du héros qui irait sauver un chat coincé dans un arbre ou la ville d’une destruction imminente, quel qu’en soit le prix. Il s’agit à mon sens, d’un super-héros comme on n’en refera sans doute plus, personnage de Stan Lee qui continue de nous émouvoir bien après la mort de son créateur, comme si lui-même, était encore en vie à travers son personnage. Alors OUI, définitivement, oui, ce récit est digne du tisseur. Je ne vous ai pas parlé de tout, j’en suis conscient, mais je préfère vous laisser découvrir certaines choses par vous-mêmes comme l’utilisation de la jolie rouquine. Le jeu ressort dans sa version GOTY 2018, il serait peut-être temps de vous y essayer si ce n’est pas déjà fait...

Qu'en conclure?

Scénario - 10/10
Graphismes - 9/10
Gameplay - 10/10
Bande son - 8/10
Durée de vie - 8/10
9
le jeu n'a donc pas à rougir des autres titres de 2018 mais en plus de cela, il se trouve compté parmi les meilleurs histoires du tisseur !

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