Boss Quest, le jeu de cartes qui mêle bluff et gaming
- Auteur : Yaya
- Publication : 10 mars 2019
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Boss Quest est un tout nouveau jeu de société imaginé par Christophe Lauras et illustré avec brio par Christina Weinman qui met en scène les boss connus et inconnus de l’univers du jeu vidéo. Fans des mélanges des genres et des références gaming de tous temps, vous allez être ravis par l’ingéniosité de ce titre et son sens de la dérision. Le jeu est d’ailleurs en financement sur Ulule et a déjà récolté 200% de son objectif, n’hésitez pas à aller y faire un tour.
Votre quête est de… combattre des boss !
Boss Quest c’est avant tout des boss, et donc des armes, des sorts bien villains et surtout… une princesse à sauver de la débâcle.
Tout dans Boss Quest rappelle l’univers du gaming qui nous est cher, et plus particulièrement nos savoureuses parties de Mario Bros pleines de rebondissements et de trahisons (big up à tous ceux qui visaient les têtes de toad des autres pour les balancer dans la lave).
Scénario du jeu
Boss Quest se déroule dans le monde de Pixelia, où la princesse Pix (et pas Peach, mais vous avez la ref) vient de fêter son anniversaire et donc devient en âge de choisir son époux qui gouvernera le royaume à ses côtés.
Aurait-elle choisi un beau prince charmant ou un plombier moustachu en premier lieu, nul ne le saura, car alors qu’elle se penche par la fenêtre de sa chambre, des « héros de jeux vidéo déchus » s’emparent d’elle et la kidnappent (Bowser est de mèche avec eux, c’est certain), lui faisant traverser de force un portail dimensionnel.
Il ne reste plus aux preux chevaliers qu’une seule chose à faire : se ruer à la rescousse de la belle à travers l’espace et le temps pour la retrouver et la délivrer de ces cinq affreux boss.
Mise en place d'une partie de Boss Quest
Côté mécaniques, ce stop ou encore avec une pointe de fourberie vient s’inscrire dans un GD bien rodé propre aux jeux d’apéro et autres jeux d’ambiance sympas : notre héros devra s’équiper afin d’accumuler les points nécessaires pour dépasser ses concurrents et abattre les méchants boss sans perdre trop de vies. Ces boss lui permettront d’obtenir les 5 clés nécessaires pour obtenir la princesse (le montant de clés à obtenir variant selon le nombre de joueurs).
Il y a toutefois une contrainte supplémentaire. Pour pimenter les choses et parce que Débâcle Éditions fait plutôt dans l’humour second degré, le montant de puissance accordé par vos armes ne doit absolument pas excéder le nombre de points de vie du boss, sinon vous perdrez un cœur de vie, parce que Pix n’aime pas la violence gratuite. Elle veut un héros avec qui partager sa vie, pas un trôl qui aurait découvert une catapulte courte portée.
Dans la boîte, on retrouve donc :
o 6 cartes CHEVALIER avec 'QUEST' au dos et un personnage unique de face, comme ceci
o 38 cartes ARME, chacune avec une puissance de 1 à 7 et 3 cartes potions.
o 27 Cartes SORTS. (ou MAGIE ex-contraintes)
o 8 Cartes BOSS, chacun avec 14 à 21 points de vie
o 19 jetons CLÉ nécessaires pour délivrer la princesse
o 15 jetons de VIE
Pour la mise en place, rien de plus simple. Après avoir battu le paquet des ARMES, on distribue deux de ces cartes à chaque joueur, l’une d’elles face cachée l’autre face visible. Chaque joueur peut alors regarder sa carte cachée à condition de la replacer ensuite sur la table sans la montrer aux autres. Il additionne dans sa tête (ou sur ses doigts mais en tournant le dos aux autres, ce qui devient assez sportif) la puissance cumulée de ses armes. La partie peut commencer.
Les Règles de Boss Quest
Le premier joueur à se lancer dans la partie est celui qui aime le plus porter des collants (pas forcément une fille donc !). Deux choix s’offrent à lui :
Sa première option consiste à rester en mode quest, ce qui signifie pour lui qu’il souhaite continuer de s’armer pour vaincre le premier boss. Il pense probablement ne pas avoir assez de points pour combattre avec son équipement actuel. Pour vaincre un boss, il faut être celui dont le score de puissance s’approche le plus du score de vie du Boss sans toutefois le dépasser, sous peine de décevoir notre chère Pix. Le joueur qui s’approche le plus de ce score l’emporte et gagne une clé, mais il peut en gagner deux si son score est parfaitement égal au score de PV du Boss.
En mode quest, le joueur demande qu’on lui donne ou non des cartes armes, c’est à lui d’indiquer le nombre d’armes qu’il souhaite recevoir. Un peu comme dans les ¾ des RPG dont l’inventaire est si grand que l’on peut transporter une centrale nucléaire dans un sac banane, le joueur peut ici s’équiper d’autant d’armes qu’il le souhaite.
Sa deuxième option, s’il sent que le score cumulé de ses armes est bon pour le Boss, est de partir en mode… BOSS. Le joueur avance alors sa carte héros jusqu'au Boss (pour que ce soit clair sur qui est parti au combat et qui n'est pas encore parti) et valide ou défausse un des Sorts disponibles. Il ne lui reste plus qu’à attendre que les autres joueurs passent eux aussi en mode BOSS. (c’est aussi l’occasion rêvée de bluffer, même si vous vous êtes fait avoir et que votre score de puissance dépasse le score de vie du Boss et que vous allez donc perdre une vie).
Des alliances temporaires pour de meilleurs plantages de couteaux dans le dos
Le jeu fonctionne donc par phases, avec une phase d’équipement et une phase de résolution. Boss Quest, par ses références et ses mécaniques, fait office de stop ou encore assez malin, avec du piment, du risque et des retournements bien méchants. De la traîtrise en boîte comme on l’aime.
Passez faire un tour sur le Ulule de Boss Quest en plein boom pour les soutenir ! Deux extensions sont à paraître : une sur les potions et une qui apportera des compagnons aux héros ! S’il vous fallait une promesse de familiers pour vous convaincre…