La Blockchain offre la solution a Microsoft pour sauver l'industrie des jeux vidéo

Microsoft s’allie au surpuissant cabinet d’audit financier Ersnt & Young pour mettre en place une blockchain servant à sécuriser et gérer les droits d’auteurs et royalties à travers un réseau distribué. Le premier test s’effectuera sur les licenses de Xbox.

L’industrie des Jeux Vidéo : un paysage administratif anarchiste

Tout comme l’industrie du disque ou autre type de divertissement, les démarches administratives de protection des droits d’auteurs et royalties sont encore aujourd’hui extrêmement lourdes et difficilement manipulables.

À titre d’exemple, l’industrie du jeu vidéo représente des milliers d’éditeurs et autre programmateurs dont chacun d’eux gère des milliers de jeux à un niveau international. Face à un environnement qui ne cesse de se déployer en ligne, et surtout, illégalement, les procédures de protections ne sont plus adaptées. Aujourd’hui, cette inefficacité de la gestion des droits digitaux et du contrôle de piratage coûte à l’industrie globale du divertissement à peu près 20 milliards de dollars chaque année.

Des alliances à haut niveau

Face à ce méandre de juridictions internationales et systèmes de taxation multiple en fonction des marchés, les éditeurs et programmateurs finissent par perdre le fil et surtout beaucoup d’argent. Le piratage se fait donc une place tranquillement au creux des failles et vides juridiques.

Sony en 2016 avait déjà ouvert la voie, mais c’est Microsoft qui, ces derniers jours, a annoncé un partenariat majeur avec le cabinet Ernst & Young pour l’aider à simplifier le processus. Xbox sera donc le chef-lieu de mise en place d’un réseau distribué (Distributed Ledger) pour permettre aux acteurs du marché du jeu vidéo de créer des « smart contracts » en pair-à-pair permettant un suivi personnalisé et visible par tous les participants à la blockchain.

Un futur nécessairement digitalisé pour le secteur

Si le test mis en place sur les licences de Microsoft Xbox s’avère concluant, il ouvrira alors la voie à d’autres éditeurs ainsi qu’à l’industrie du cinéma et du disque.

La technologie blockchain à travers le smart contract pourrait donc être la meilleure solution pour pallier aux problèmes posés par le piratage qui nécrosent les industries du divertissement depuis plus de 15 ans.