Ancestors - The Humankind Odyssey mise sur votre curiosité à explorer
- Auteur : Yaya
- Publication : 8 avril 2019
- Commentaires : 4
De même que dans un Subnautica où vous explorez une planète totalement inconnue, ici vous commencez en tant que primate et il n’y a aucune raison pour que vous ayez une map à disposition pour planifier tous vos déplacements bien sagement.
Un Ancestors qui cache bien son jeu
Ancestors – The Humankind Odyssey est un jeu qui se fait assez discret sur le web malgré les belles promesses qu’il pourrait tenir. Son objectif est de retracer 8 millions d’années d’histoire dans une odyssée de l’évolution de l’humanité depuis ses débuts. C’est une belle ambition aux mains d’un créateur chevronné, Patrice Désilets (Assassin’s Creed), et qui ne compte pas faire dans la dentelle.
Avec le peu d’informations à se mettre sous la dent, il est toujours bon de faire une annonce sur les quelques points qui font que ce jeu se démarque du lot, comme vous le verrez dans la vidéo.
Cher primate, vous n’aurez pas de carte
On peut entendre très clairement ces quelques mots : « no mini map, there is no map at all ». Suprise, pas de carte dans ce jeu !
Selon la philoshophie d’Ancestors – The Humankind Odyssey, le vecteur de l’expérience de jeu doit demeurer la curiosité du joueur et vous éloigner pour explorer davantage peut vous permettre de tomber sur des trésors de la nature mais peut tout aussi bien se retourner contre vous si vous avez un mauvais sens de l’orientation : quelques pas dans la mauvaise direction et vous risqueriez de perdre de vue votre précieuse communauté.
Ainsi, vous ne trouverez dans Ancestors ni carte ni mini-map dans cette histoire qui s’étalera de -10 millions d’années à -2 millions d’années sur le continent Africain et sa nature sauvage.
Par certains aspects, ce AC-like primitif rappelle le genre du Rogue-like : vous pouvez mourir, vous incarnerez alors vos descendants qui auront appris les pièges naturels de vos erreurs et apprendront à se méfier de tel ou tel prédateur pour mieux le chasser à l’avenir. Il est donc important de savoir où se trouve sa communauté pour s’y replier, car survivre seul face à l’inconnu est très risqué.
Le blocage que l’on peu d’ores et déjà voir apparaître tient à la taille du terrain de jeu que propose un open world comme Ancestors, encore plus dans le genre survival où l’exécution des actions est freinée par la subvention aux besoins vitaux (manger, boire et dormir au minimum 4h) du personnage.
Cette donnée d’immensité du territoire à explorer risque de démotiver bon nombre de joueurs (après, moi qui suis fan des jeux d’énigmes où il faut tout noter sur un carnet ça peut finir en de belles œuvres d’art).
« On voulait que le joueur soit à nouveau le cartographe, l’explorateur, sans que nous ayons à intervenir pour aider »
Il faut bien admettre que (SPOILER ALERT) nos ancêtres les macaques n’avaient pas de HUD ni de mini-map dans leur champ de vision pour savoir où ils allaient… Désilets voudrait que le joueur soit poussé à retrouver ses instincts pour jouer à Ancestors, qu’il réapprenne à expérimenter pour progresser et découvrir les surprises du jeu et de la vie il y a 10 millions d’années.
Éviter l’extinction sera un combat de chaque instant
Comme toute créature qui découvre une nature qui ne pardonne pas, il faudra faire attention à ce qu’on met dans sa bouche et tirer des leçons des mauvais moment pour en créer de bons.
Il vous faudra toujours rester sur vos gardes car au-delà des végétaux non comestibles, vous pourrez aussi bien glisser dans la rivière (aïe aïe aïe coup dur de la réalité), comme un petit vieux pas très stable sur ses jambes.
« L’extinction est la norme, la survie est l’exception qui confirme la règle », peut-on entendre dans la vidéo. Il est clair que vous devrez batailler pour réaliser cette exception dans une nature massive et sauvage, sans carte et sans main tendue des développeurs tous les trois arbres dans la jungle.
Vous ne serez pas dans un environnement qui peut vous tuer mais bel et bien qui veut vous tuer. Les prédateurs pourront vous sentir, poursuivre une antilope et changer de proie ou inversement. Et vous n’aurez pas d’assistance pour éviter les duretés de votre existence primitive. Pas même une carte.
Au moins, c’est dit.