Avis sur Battlefield 1

Analyse Battlefield 1 - La Première Guerre mondiale, un pari réussi ?

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        La guerre est une condition du progrès. La phrase n’est pas la mienne, mais du philosophe Renan, et elle est parfaite pour illustrer l’esprit de Battlefield 1 dans mon analyse. J’ai voulu écrire cette analyse, car j’ai eu l’occasion de tester Battlefield 1 grâce à Origin Access, un petit bijou de technologie des développeurs qui nous permet de jouer à plein de jeux avec une plateforme disponible avec abonnement mensuel. Dans Battlefield 1, DICE a voulu que l'atmosphère retrouve une place importante. Dans cet opus, nous nous projetons vers le passé durant la période de la Première Guerre mondiale entre 1914 et 1919.

Un jeu, un devoir de mémoire

        D’un côté se sont levées les nations alliées comme l’Angleterre, la France, L’Italie ou les États Unis. Face à eux se sont opposés l’empire austro-hongrois, l’Empire allemand, et l’Empire ottoman. Les dernières avancées technologiques ont été au service des deux camps : mitrailleuses, avions, dirigeables, les premiers tanks, navires de guerres et trains à vapeur et cohabitaient avec les formes de guerres plus traditionnelles, comme les charges de cavalerie. Le résultat fut sanglant, la guerre se caractérise par une énorme quantité de victimes et par l’application de méthodes cruelles comme les tirs d’artillerie ou l’usage du gaz létal.

La Première Guerre mondiale est un point de départ parfait pour obtenir un “shooter” de guerre. Grâce aux divers moments et situations épiques, un catalogue d’armes peu habituel, il n’est pas surprenant que dès son premier trailer, Battlefield 1 ait reçu le soutien de ses fans. Cependant, si ce Battlefield essaye d’être réaliste, le rythme des parties serait beaucoup plus lent que d’habitude dans les jeux de guerres modernes.
Comment DICE a résolu  ce problème ?
La développeuse suédoise a trouvé un équilibre parfait: l’aspect est historique -avec une vraisemblance qui fait peur parfois-, mais le comportement est plus proche des FPS actuels.


Des scénarios courts, mais intenses


        La campagne de Battlefield 1 est très différente de celles des opus antérieurs. Le mode “Single player” des trois derniers opus (Battlefield 3, Battlefield 4 et Hardline) est resté infructueux. Alors que dans Star Wars Battlefront, on se limitait à des missions d'entraînement. Cette fois-ci, à la place de suivre les évolutions d’un soldat, cette campagne nous amène à six moments différents de la guerre, dans 6 fronts
et en accompagnant d’autres héros. Ces histoires de guerre essaient de donner une vision générale du conflit. Ainsi dans “Acier contre acier” nous découvrons comment c'était la guerre des tranchées -et la courte  survie-. Dans les “Amis hauts placés” nous accompagnons un pilote britannique, dans la mission “Dans la bout et le sang” un conducteur de tank à bord d'un Mark V, dans “Rien n’est écrit” à une rebelle qui lutte près de Lawrence d’Arabie.


En général la campagne accomplit sa tâche : elle nous introduit dans le monde du début du XXe siècle et nous montre comment on combattait dans des lieux distincts. Le conception des niveaux est très ouverte, et fuit des éléments scriptés en faveur de situations vraiment spectaculaires, qui arrivent de manière forme naturelle dans le champs de bataille. C’est sûr que vous resterez pétrifiés après avoir vu l'effet de l'artillerie sur vos compagnons, ou écouter les sifflets tandis qu'un nuage de gaz avance vers vous. La fin du jeu est si parfait, qu’il n’est pas obligé de suivre un script précis pour impressionner le joueur.

En plus de piloter des véhicules en plus de faire feu à la première personne -les piliers du jeu- Battlefield 1 séduit avec des niveaux d'infiltration, avec un indicateur au dessus de la tête des ennemis pour savoir si nous attirons son attention, nous pouvons les localiser avec des jumelles et les marquer, comme dans Metal Gear Solid V. Cela aurait été une riche aventure… si nous n’étions pas capable de terminer la campagne en moins de quatres heures . Les six histoires sont divisées en 17 niveaux qui se terminent en moins de deux.  Le manque de durée de vie dans la campagne de Battlefield 1 n’affecte pas pour autant la narration. Des cinématiques soignées nous aident à entrer dans le drame qu'ont vécu les soldats au front.

La guerre mondiale en mode multijoueur


        Malgré  tout l'effort qui a été dûment investi dans la campagne de ce nouveau Battlefield, la pièce maîtresse reste le mode multijoueur. La saga de DICE et  d’Electronic Arts ne renonce pas à son approche ouverte, avec des map énormes et destructibles, dans lesquelles nous pouvons utiliser différents véhicules. Ces 9 map multijoueur (St Quentin Scar, Amiens, Fao Fortress, Suez, Sinai Desert, Ballroom Blitz, Argonne Forest, Monte Grappa y Empire´s Edge) recréent des environnements différents comme les Alpes, le désert, les forêts européennes. Bien qu'elles ne soient pas nombreuses ; après 10 heures de jeu, on est capable de découvrir les zones plus intéressantes de chaque map et anticiper les mouvements adverses.

Bien que dans le jeu antérieur nous devions détruire des bâtiments -par exemple- pour changer la carte, dans Battlefield 1, la transformation est graduelle, et apparaît lors de chaque tir, chaque explosion, chaque impact d’un véhicule. Certes, nous savions déjà que les armes et les véhicules allaient se comporter avec la même vitesse et fiabilité que dans Battlefield 4. Le rythme de jeu ne change pas et la conduite de véhicule ne présente pas tant de difficultés en plus. Entre les véhicules disponibles, il y a des tanks, des voitures armées, motos avec un side-car, bombardiers… mais le plus important d’entre eux reste le plus primitif : le cheval. En effet, ces montures sont destructrices, spécifiquement les attaques chargées avec le sabre.

Le combat au corps à corps a gagné de l’importance. Que ce soit avec le temps de recharge des armes, ou par les tranchées étroites, il est parfois nécessaire de laisser de côté son arme à feu et combattre “à mains nues” avec l’ennemi. Dans ce cas-ci, Battlefield 1 n’a rien innové dans le système de combat, il n’y a aucune possibilité de faire des feintes ni bloquer les attaques, ni d’attaques aériennes ou possibilités de contre attaque, mais ce que donc nous disposons est un vrai éventail d’armes. Sur la route, on peut charger avec la baïonnette, ou opter pour des couteaux plus conventionnels. Pour faire naître la peur, rien de mieux que la masse ou la pelle… Il y a un total de 16 armes de corps à corps, autant que de fusil et pistolet.

        Les armes disponibles dépendent des 4 classes traditionnelles : Assaut, Soutien, Infirmier, Éclaireur. Chacune de ces classes possède deux habilités exclusives et à accès à un groupe d’armes; par exemple, l’infirmier peut utiliser les fusils semi-automatiques, redonner la vie à ses coéquipiers. Bien que l’arsenal est assez limité, plus nous avançons plus nous débloquons différentes versions d’une même arme. Nous ne pouvons même pas modifier plus que quelques aspects de l’arme ou du skin.  En général, la personnalisation reste marginalisée en comparaison avec d’autres FPS, mais tout est cohérent avec l’époque que le jeu reflète.

De la même manière que les héros peuvent changer le cours de la bataille dans Star Wars Battlefront, maintenant nous rencontrons des soldats d’élite. Ce sont des troupes qui sont équipées de lance-flammes, un lanceur anti-tank, une mitrailleuse lourde, le tout est très déséquilibrant. Pour compenser ces nouvelles classes élites, des véhicules Behemot apparaissent. Ce ne n’est rien de plus que des forteresses mobiles qui se mettent du côté de l'équipe qui est en retard au niveau des points. En fonction de la carte dans laquelle nous jouons, il s’agit d’un dirigible, d’un train blindé, un navire de guerre, etc…

Quelles directions suivent toutes ces nouveautés ?

Tant comme le cheval,  les véhicules Behemot, les classes élites ou le système de respawn paraissent favoriser les joueurs novices, pour ne pas qu’ils se retrouvent perdus et troublés par les joueurs vétérans dès qu’ils débutent le jeu.  C’est un équilibre qui se trouvait déjà dans Star Wars Battlefront et qui donne beaucoup plus d’aléatoire dans les combats; cela les rend beaucoup plus palpitants et imprévisibles.

Le système de progrès, médailles et avancements (en plus d’un Codex, qui nous permet de connaître les données de la Première Guerre mondiale) est très simple, mais efficace. Il nous laisse la possibilité d’obtenir des pièces d’équipement dans des packs de batailles, avec des prix aléatoires (comme le marché noir dans Call of Duty). Cette richesse se trouve aussi dans les différents modes de jeu. Les classiques reviennent comme la conquête pour 64 joueurs, les Duels par équipes ou Rush. Cependant, ils se complètent avec des modes plus originaux, comme War Pigeons dans lequel nous devons garder une colombe en notre pouvoir pendant que nous écrivons un message,  la relâcher dans une zone sûre puis éviter que l’ennemi ne nous la reprenne. Battlefield 1 m’a aussi impressionné avec son mode custom, Fog of War, dans lequel nous n’avons pas d’arme principale, ni de carte, ni de noms de joueurs sur l’écran…
En résumé, les avancées du multijoueurs ne changent pas l’essence de la saga, mais sont un pas vers la bonne direction (Battlefield 5 aujourd’hui).

Révolution technologique

        Ce n’est pas un secret que le moteur Frosbite est l’un des outils les plus puissants pour le développement ces derniers temps, et dans Battlefield 1, il donne le meilleur de lui. Aux effets de destruction, aux modèles ultras détaillés, et aux traitements des particules auxquels nous sommes habitués, il y a aussi à ajouter un pari fou avec le traitement de la lumière. Les jeux précédents avaient un style très caractéristique avec leurs couleurs désaturées. Et aujourd’hui DICE parie sur un contraste exagéré, qui par certains moments qui peut paraître noir et blanc. Cela contribue à renforcer l’ambiance froide et désincarnée du conflit, avec un style très personnel.
Même au champ de bataille des tirs, grâce à un taux assez stable de 60 FPS (avec une résolution 1080p sur la version PC) et un aparté sonore environnant  situent le jeu à un niveau technique très poussé. Déjà auparavant Star Wars Battlefront avait montré un aparté technique incroyable et ce FPS n’a fait que l’améliorer.

Conclusions depuis le front

        Battlefield 1 réussit à se rénover sans sacrifier les points forts de la saga. Son squelette reste le même  que dans les opus précédents (appuyé sur un multijoueur ouvert, dans lequel il n’arrête jamais de se passer des choses palpitantes), mais avec un nouvel aspect, des modes supplémentaires et une ambiance peu habituelle. Il change son aspect, mais en peu de temps de jeu, on retrouve la sensation d’être en train de jouer à un battlefield… et il n’a rien de mauvais à cela.

Quant à la campagne, bien qu'elle soit extrêmement courte, elle montre un angle de vue différent, ce qui est vraiment très appréciable, et elle nous donne une perspective générale de la Première Guerre mondiale. Pour être un jeu spécifiquement en ligne, cet FPS pose les bases d’une nouvelle forme de raconter les histoires, plus crues, plus proche d’un documentaire que des films hollywoodiens. C’est une touche finale parfaite pour un “shooter” qui défend sa personnalité dans un genre de jeu saturé.
Battlefield a rencontré son identité en regardant vers le passé, avec une guerre qui est plus grande que jamais.

 

   Le + Le -

NOTE FINALE

9/10

- L'incroyable atmosphère de la Seconde Guerre mondiale très bien reconstruit

- Un multijoueur ouvert comme on en a l'habitude.

- Campagne courte

- Système de progression limité dans le mode multijoueur

Qu'en conclure?

Scénario - 10/10
Graphismes - 9/10
Gameplay - 9/10
Bande son - 10/10
Durée de vie - 8/10
9
Très conservateur des derniers opus, on aurait pu espérer qu'ils se détachent un peu des classiques.

Vos réactions


Julien Alvarez alias Thorin sur Jeugeek.com

  • Ils ont aimé 1

    "Analyse Battlefield..."

    2 1

    Positif :         La guerre est une condition du progrès. La phrase n’est pas la mienne, mais du philosophe Renan, et elle est parfaite pour illustrer l’esprit de Battlefield 1 dans mon ana... Lire la suite...

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Commentaires (2)


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  • 28 août 2018

    Très bonne critique ! Un peu longue je dois avouer mais merci ! :D

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